
Le 1er janvier 2025 devait marquer l’entrée en vigueur d’une mesure phare de la loi de finances : l’instauration d’un seuil unique de TVA à 25 000 € pour les micro-entrepreneurs. Cette réforme, justifiée par des objectifs de recettes fiscales et de lutte contre la concurrence jugée déloyale, a cependant soulevé une vague de protestations dans tout l’écosystème des travailleurs indépendants, relançant le débat sur des alternatives plus stables comme le portage salarial.
Une promesse trahie pour les micro-entrepreneurs
Ce seuil remet en question trois piliers du régime de la micro-entreprise :
Accessibilité à tous, sans conditions restrictives.
Simplicité administrative, gage de liberté pour les freelances.
Stabilité du régime, plébiscitée depuis sa création.
Résultat : une hausse des charges administratives et fiscales, une complexité accrue, et une perte de confiance massive parmi les micro-entrepreneurs. François Hurel, président de la FNAE, alerte sur les conséquences pour plus de 250 000 personnes.
Concertations, colère et manifestations à venir
Face à la fronde des syndicats comme la FNAE ou l’UAE, le gouvernement a suspendu l’application de la mesure au 1er juin 2025, en attendant les résultats d’une concertation. Mais aucun accord n’a encore été trouvé, et une grande manifestation nationale est prévue le 25 mars.
Le gouvernement envisage désormais deux seuils distincts, ce qui pourrait limiter l’impact à certains secteurs comme le bâtiment ou l’hôtellerie. Cependant, l’instabilité législative demeure et continue d’inquiéter les indépendants.
Une opportunité stratégique pour le portage salarial
Dans ce contexte tendu, le portage salarial apparaît comme une alternative rassurante et sécurisée. De nombreuses sociétés de portage appellent les micro-entrepreneurs à les rejoindre, mettant en avant plusieurs avantages :
Un cadre juridique stable, renforcé depuis l’ordonnance de 2015 et la convention collective de 2017.
Une gestion simplifiée, tout en conservant une autonomie professionnelle.
Une protection sociale complète, similaire à celle des salariés.
Un statut rassurant pour les banques, propriétaires et institutions, contrairement aux micro-entrepreneurs souvent précarisés.
Un secteur en croissance continue
Le portage salarial, loin d’être une nouveauté, affiche une croissance moyenne de 20 % par an, porté par un cadre sécurisé, un accompagnement humain et un statut valorisant.
En période d’incertitude, cette « forme d’emploi hybride » séduit de plus en plus de freelances IT, consultants et experts métiers, qui souhaitent conjuguer liberté d’action et sécurité sociale.
Conclusion : une instabilité qui renforce l’attrait du portage
Alors que la micro-entreprise est mise à mal par des réformes brutales, le portage salarial tire son épingle du jeu en offrant un modèle plus robuste, plus protecteur, et plus pérenne. Une vraie alternative pour celles et ceux qui veulent entreprendre sans sacrifier leur sécurité.
Source : Le Guide Du Portage